NOTRE COMBAT, DES FAITS
Au sommaire :
1. La Méga scierie : SAS Farges en quelques chiffres.
2. Les mégas nuisances d’une Méga scierie.
3. Les risques industriels.
4. Disparition de zones Humides.
5. Politiques agricoles du « monde d’après » SAFER la grande muette.
6. Une affaire PRIVEE transformée en UTILITE PUBLIQUE.
7. Les petites scieries en danger.
8. Conclusions.
1 – La Méga Scierie : SAS FARGES en quelques chiffres.
Historique : ➔ 2004, rachat de la scierie SA FARGES. ➔ 2005, la SAS FLORENCE est associée au capital de la SA FARGES
qui devient la SAS FARGES, présidée par M. Philippe PIVETEAU.
Emprise Foncière
Entre 2010 et 2020, l’entreprise agrandit sans autorisation son périmètre d’exploitation de plus d’1/3 de sa surface
initiale, passant de 7.13 Hectares à 26,5 Hectares.
Au 31 Août 2020 nouvel agrandissement de surface à 33, 1 Hectares.
Figure 1 : Emprise Scierie Actuelle – 33,1 Hectares.

La nouvelle extension va nécessiter une douzaine Hectares supplémentaires.
Légende des surfaces matérialisées sur la carte
1. Ecole de L’EATP hors Zone Tra le Bos.
2. Abattoirs Charal, zone de Tra le Bos, Egletons.
3. Sas Farges Bois, foncier actuel, zone de Tra le Bos, Egletons/Rosiers d’Egletons délimité par la route & le trait à double flèche noire.
4. Surface visée par l’expropriation – commune de Moustier-Ventadour.
5. Surface achetée par le Syndicat SYMA A 89 en 2019, commune de Moustier-Ventadour.
6. Surface appartenant à l’agricultrice, visée par l’expropriation. Moustier-Ventadour.
7. Propriété de l’octogénaire visée par l’expropriation. Moustier-Ventadour.
8. Zone humide reconnue appartrenant à l’octogénaire.
9. Surface de la zone occupée par les 8 ICPE : Béton ; Enrobés pour routes et autres ; Récupération de déchets industriels, Spécialiste bois et dérivés plus exploitation forêts) ; Transformation bois; Fabricant mobilier & agencements, menuiserie industrielle.
10. Parking SAS FARGES BOIS personnel et transporteurs. Rosiers d’Egletons.
11. Laboratoire dédié aux abattoirs et usine transformation viandes. Egletons.
Production :
Arbres abattus : des chiffres vertigineux,
à l’heure où le bilan carbone doit être une préoccupation majeure pour les industriels.

2 – Les méga nuisances d’une méga scierie.
Des centaines de riverains impactés par les nuisances : bruits 24 h/24, paysage défiguré, qualité de vie saccagée, dévaluation des biens...
Les nappes d’eaux souterraines et sources sont déjà jugées polluées : « une étude réalisée en 2019 a décelé un impact sur les sols dû aux pesticides du bois au niveau des actuels et des anciens bacs de trempage utilisés en 2010 et 2017. (Rapport Commissions enquête publique P29)
Aujourd’hui, le site, c’est 70 à 90 camions jours. Demain, l’extension, ce seront 165 camions/jour (Rapport commission enquête publique p11)
3 – La destruction d’un environnement.
La Commune de Moustier-Ventadour est une commune rurale, où dominent agriculture et tourisme, grâce à son château médiéval.
Les terres fertiles ne peuvent disparaître au profit d’un gigantesque portique de stockage de bois. Bois venus en camions de toutes les régions de France et d’Europe.
- (PIVETEAU BOIS (85) - PORTIQUES A GRUMES ET CHARIOT TRANSFERT | ADC FAYAT - Equipements de levage et de manutention.
- Un désastre pour l’environnement : le massacre d’un site de sources, de terres anciennes, de terres humides, de forêts et exploitations agricoles.
4 – Le problème des risques industriels.
Actuellement on trouve dans cette zone :
- Ce gigantesque complexe industriel avec ses cheminées, ses séchoirs, ses énormes silos

- 6 autres entreprises ICPE (bois, enrobés, déchetterie industrielle, viande) séparées bien souvent de quelques mètres.
Entreprises qui vivent « tranquillement » en bordure de 3 villages où les habitants et une école ont eu la mauvaise idée de s’installer avant le développement de cette zone, en particulier une habitante dont la proximité frôle la folie : 8 m, c’est-à-dire la largeur de la voie communale, la séparent du « superbe » parc à grumes et des stockages de la méga scierie qui, comme chacun le sait, ne présentent aucune nuisance ni aucun risque. « Pour les scénarios PhD3.5- parc à grumes) et PhD3.7 (incendie du stockage de planches N°7), la gravité compte tenu de la zone d’effet hors site est qualifiée de sérieuse » *(Rapport de la Commission d’enquête, p 40).
Qu’importe ! Les seules préoccupations de la municipalité d’Egletons, de la Communauté de Communes VEM et autres administrations sont : « développement économique, emplois et CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) !...
5 – Disparition de zones humides.
Un désastre pour l’environnement : Modification du réseau hydrographique avec busage du ruisseau de la Goutte Molle, traversant le site sur 400 mètres. 200 mètres sur l’amont sont déjà busés, 200 m sur l’aval (Rapport commission enquête, p 31).
Remblayage de 6500 m2 de zones humides le long du ruisseau et en fond de vallon. Nouvelle destination : construction de plateformes de stockage, extension activité. Les travaux pour ce bétonnage, toujours en cours, ont débuté au printemps, encore une fois en dehors des recommandations : « Les travaux seront effectués entre octobre et février de manière à perturber a minima le milieu. » Rapport commission enquête publique autorisation ICPE, p 31.
6 – Politiques agricoles du « monde d’après » SAFER, la grande muette.
Une grave atteinte contre une politique agricole de filières courtes de production saine et locale.
En 2019, le SYMA A 89, syndicat de la Com’com VEM, achète à l’adjoint au maire les 2 Ha de terres agricoles qui jouxtent les propriétés convoitées et les requalifie en zone industrielle. Le pied est mis dans « l’entrebâillement de la porte » !
Personne n’en est averti ! Ni les agriculteurs des terres mitoyennes ; ni les syndicats agricoles ; ni quiconque par affichage en mairie, dans les journaux ; pas plus que la SAFER ne fait jouer son droit de préemption comme régulateur des prix du marché.
7 – Une affaire privée transformée en Utilité Publique.
Et enfin, pour obliger les propriétaires à vendre, et devant la menace de la SAS Farges de partir si son projet ne peut aboutir selon ses prévisions, la Communauté de communes fait de cette affaire privée une affaire publique grâce à une déclaration d’utilité publique (DUP). DUP aux contours flous dont l’issue leur était acquise d’avance, vu la masse d’argent public déjà dépensée.
Résultat :
- 15 hectares de terres agricoles requalifiées en terres industrielles bétonnées,
- 2 exploitants agricoles expulsés dont 1 éleveur de caprins,
- 1 Dame de 83 ans chassée sa maison qu’elle occupe depuis 1974.
8 – Les Petites Scieries françaises en danger.
L’argument choc des élus et du porteur de projet : la création d’au moins 100 emplois directs ! Faux ! Le portique ne nécessite qu’un seul opérateur. Où sont donc les 100 emplois ?
Plusieurs scieries françaises à taille humaine ont fermé ces dernières années, d’autres ne résisteront pas à la pieuvre SAS FARGES et autres….
9 – Conclusion
On voit donc que ce projet est un projet privé, que sa concrétisation serait catastrophique :
a) Sur le plan social : Des emplois risquent d’être perdus dans le secteur forestier régional.
b) Sur le plan économique : Fort affaiblissement des scieries régionales. Les moyens publics mis à disposition de ces entreprises à taille humaine seraient probablement nettement moindres que pour une entreprise qui prétendrait être LA PLUS GRANDE de FRANCE.
c) Sur le plan environnemental : A l’inverse des effets de la politique de protection de l’environnement : Destruction de terres agricoles, de zones humides, d’un environnement naturel, d’une partie de la faune et de la flore.
Notre association n’est opposée ni à l’extension de l’entreprise, ni à la création d’emplois. Pourquoi pas, en premier lieu, sur une zone déjà aménagée à cet effet et avec un accès direct au rail ? Une zone parmi les nombreuses actuellement vides dans le respect d’un projet viable économiquement et socialement, un projet qui respecte l’environnement, les paysages et les riverains…